Pourquoi refouler ses émotions peut nous rendre malade ?
J’en ai plein le dos, ça me reste en travers de la gorge, j’ai la boule au ventre… Vous avez
remarqué ? Le langage regorge d’expressions qui illustrent combien les émotions
s’expriment au travers de notre corps. Elles nous envoient un message qu’il est essentiel
d’écouter. Libérez-les avant que le corps et l’esprit disent stop !
Pourquoi ressent-on des émotions ?
Une émotion est une réaction naturelle face à une situation agréable ou perturbante. On se sent heureux ? On a envie de sourire. On se sent triste ? On a envie de pleurer. On se sent angoissé ? On a du mal à respirer. Chaque émotion provoque une réaction physiologique plus ou moins confortable.
Mais alors, que se passe-t-il lorsqu’on est face à une situation jugée difficile ? Nos muscles se contractent, notre rythme cardiaque s’accélère, notre respiration devient courte, notre ventre se noue… Pourquoi ? Le cerveau envoie des signaux à nos organes vitaux pour les préparer à réagir face au danger. Un réflexe inné qui participe à notre survie depuis la nuit des temps.
Pourquoi refoule-t-on ses émotions ?

Les émotions peuvent se faire envahissantes. Lorsqu’elles sont désagréables, elles nous informent sur un obstacle imminent, susceptible de nous déstabiliser. Les réactions physiques ne se font pas attendre : cœur à 100 à l’heure, sueurs froides ou bouffées de chaleur, tension extrême, tous ces mécanismes se mettent en place en un temps record. C’est si soudain qu’on a l’impression d’être submergé, sur le point de perdre pied.
Ressentir une forte émotion, ça peut faire peur ! La stratégie à court terme ? La stratégie de l’évitement… On choisit de ne pas l’exprimer ou de ne pas la reconnaître, histoire qu’elle s’évanouisse comme par magie. On serre les dents pour ne pas crier, on retient ses larmes pour ne pas se sentir vulnérable, on se raidit pour ne pas s’effondrer.
Peur du jugement ou peur de perdre la maîtrise de soi, exprimer ses émotions est aujourd’hui souvent synonyme de faiblesse et de vulnérabilité, là où autrefois elle était synonyme de noblesse et d’humanité.
Réprimer ses émotions semble être une stratégie payante pour éviter de souffrir. Une stratégie qui peut se payer cher, en effet ! Ces émotions refoulées restent présentes, tapies au tréfond de notre corps et de notre psychique. « Tout ce qu’on refoule, un jour, se défoule » : le psychiatre Carl Gustav Jung nous a prévenu !
Réprimer ses émotions, une bombe à retardement ?
Avez-vous remarqué combien refouler ses émotions mobilise notre énergie ? Si la répression émotionnelle agit comme un mécanisme de défense pour supporter la difficulté immédiate, elle ne fait que l’atténuer sur l’instant. Cela équivaut à remettre à plus tard, quand on se sentira prêt à affronter la situation. Mais ça ne fait en fait que déplacer le problème. L’émotion intense ou douloureuse se transforme en traumatisme émotionnel, et se manifeste alors physiquement ou psychiquement, pour nous rappeler qu’il est essentiel de la gérer. Le mental et le psychique, incapables d’assimiler ce traumatisme, le renvoient s’imprimer dans le corps : des troubles physiques ou psychologiques qui ne paraissent pas avoir de cause physiologique médicale identifiée, peuvent traduire un traumatisme émotionnel non exprimé.
Lorsqu’on est confronté à une émotion qui se répète plusieurs fois sans être véritablement exprimée, cette émotion se cristallise dans le corps et le psychique, créant un blocage. À chaque récidive, ce blocage se réactive et s’amplifie. Plus elle se répète, et plus la surcharge émotionnelle guette…
Libérer ses émotions : le corps et l’esprit disent merci !
La douleur, le stress, la dépression, les addictions sont autant de signaux envoyés par le corps et l’esprit pour délivrer leur message. L’émotion est le premier signal d’alarme, le corps et le psychique le second niveau d’alerte si l’émotion n’a pas été libérée. Leur but, nous aider à prendre conscience de ce qui n’est pas en phase avec nos besoins, ce qui crée de l’inconfort ou de l’insécurité dans notre quotidien. Ils nous alertent sur l’urgence de gérer les émotions refoulées, les traumatismes récents ou plus anciens. À chacun de trouver ses outils de gestion des émotions : s’exprimer à travers l’art, le sport ou la connexion à la nature par exemple. L’important est que ces moyens d’expression résonnent en nous, pour libérer le trop plein au jour le jour. Si la surcharge émotionnelle est déjà bien lourde ou que le traumatisme émotionnel est profondément ancré, des séances de magnétisme émotionnel peuvent participer à les libérer.
L’émotion est utile, apprenons à l’accueillir et à l’exprimer pour mieux la transformer !